mardi 22 janvier 2013

Jour 1 Dimanche 23 décembre: Retour sur mon arrivée


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DES PONTS PAR DESSUS LE MUR
Après avoir pris l’avion à Paris CDG, puis effectuée une  escale d’une nuit en Allemagne, j’ai donc pris l’avion pour Tel Aviv dimanche matin depuis Dusserldorf. Après avoir subi deux contrôles de sécurité successifs et une fouille au corps minutieuse, me voilà enfin dans l’avion en direction de Tel Aviv.
A l’arrivée,  je foule le sol de l’« Airport Ben Gourion, irsraeli pride », qui est particulièrement bondé en ce début de vacance.  Au service des douanes, l’attente pour les Passeports Non Israéliens  se fait longue, près de 30 minutes d’attente,  je multiplie les invocations pour que l’on ne me pose pas trop de questions sur l’objet de mon voyage d’un mois.
La douanière israélienne regarde mon passeport et me demande
-What is the purpose of your visit ?
-Holidays
-For How long ?
-One month
Elle me rend alors mon passeport. Je n’ai donc pas eu d’interrogatoire poussé, mes invocations ont l’air d’avoir fonctionné :)

Direction Naplouse où je vais crécher pendant un mois accueillie par Project Hope. Avant d’atteindre Naplouse, il faut que je passe par Jérusalem et Ramallah.

Taxi collectif pour Jérusalem- Aéroport Ben Gourion Tel Aviv

Trajet Tel Aviv-Naplouse

Sur le trajet j’observe, je suis comme un enfant, contente d’être sur cette terre. Je m’arrête porte de Damascus à Jérusalem afin de prendre le bus pour Ramallah. 
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Porte de Damas- Jérusalem



Station de Bus pour Ramallah- Jérusalem

 En cherchant le bus 18 pour Ramallah, je rencontre deux français : Olivier et  Séverine. Olivier est là depuis trois mois dans le cadre d’un VIE entrepris après l’obtention de son diplôme en droit social à Lille, il donne à Ramallah des cours de Français. Séverine vient lui rendre visite pour deux semaines.
Vision du Mur de la Honte en quittant Jérusalem


  Dans le bus en direction de Ramallah, le      mur de la Honte casse la continuité du paysage. A la sortie de Jérusalem, le mur se précise et plus je me rapproche plus je vois à quel point il est imposant et  ferme les horizons donnant un sentiment de cloisonnement. 

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Peace-Salam inscrit sur le Mur  dans le bus en sortant de Jérusalem


Checkpoint de Qalandia à la sortie de Jérusalem
A peine remise de mon premier contact visuel avec le Mur, rencontre du premier checkpoint de Qalandia. Le checkpoint de Qalandia ne concerne que les personnes qui entrent dans Jérusalem et non ceux qui en sortent. Le bus n’est donc pas stoppé mais les voitures en sens inverse qui attendent au passage du checkpoint sont nombreuses.




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Arrivée à Ramallah je me sépare d’Olivier et Séverine pour prendre le bus direction Naplouse. Dans le bus, un palestinien s’installe à côté de moi et s’entame alors une discussion mêlée d’arabe, de signes et d’anglais. Il parle très peu anglais, je parle peu arabe la communication n’était donc pas optimal. Mahmoud, 23 ans se rend à Jenin là où il habite, il travaille dans un restaurant à Ramallah. Tout au long du trajet Mahmoud essaie tant bien que mal de converser avec moi, nous jouons à un jeu de casse tête sur son téléphone, il me montre les photos du restaurant où il travaille et les plats qu’il prépare. Il appelle sa sœur qui parle mieux anglais et nous discutons ensemble. Lorsqu’il ne trouve pas un mot en anglais il appelle un de ses frères ou sa sœur pour lui demander la traduction. J’ai trouvé ça marrant.

Mahmoud me donne alors son numéro et insiste pour que je vienne lui rendre visite à Jénine ou à Ramallah dans son restaurant. N’ayant pas encore de numéro local je lui dis que je lui enverrais dès que j’achète une puce « Jawal », il sort alors son porte-feuille et me donne une puce qu’il avait en plus.
Arrivée à Naplouse, tête en l’air que je suis je n’avais pas noté l’adresse de Project Hope, le bus me dépose mais je ne sais pas par où aller. Mahmoud descend alors du bus et s’engage à m’accompagner alors que même lui n’a pas compris où je suis censée me rendre. Mon premier ami palestinien Mahmoud, souriant et attentionné m’a donc emmené jusque devant le  local de Project Hope et par dessus le marché a refusé que je paie le taxi.
Je quitte Mahmoud et je rejoins l’équipe de Project Hope dans la maison qui accueille les volontaires. 

Maison des volontaires de Project Hope à Naplouse

"Nous continuerons à résister contre l'occupation"



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